Si vous passez nous voir à la ferme, vous découvrirez une nouvelle porte d’entrée… mais il vous sera difficile d’y passer car elle est réservée à un hôte très special !
Ce petit animal qui se balade dans nos jardins et nous fait sortir la nuit dans l’espoir de l’y croiser, est une espèce particulièrement menacée et protégée (depuis 1981).
Un allié pour le jardin
Nous parlons ici du hérisson d’Europe, une petite boule de piquants (entre 5000 et 7500 tout de même !) qui sort plutôt la nuit en quête d’un repas appétissant.
Avide d’insectes, il est un véritable allié de nos jardins : limaces, escargots, larves de tipule, abeilles, orthoptères,… en une nuit, il peut en croquer jusqu’à une centaine. Il raffole aussi des chenilles, des vers de terre et des coléoptères. Et il peut occasionnellement se nourrir de petits vertébrés (grenouilles et souriceaux), de baies, fruits, graines ou œufs d’oiseaux, bref rien ne l’arrête.
Et même… ! Une récente étude a révélée qu’en ville, certains hérissons peuvent s’alimenter de croquettes pour chats et chiens et de restes de fromages…
Notre boule de piques préférée est opportuniste !
Un gardien de nuit
On l’entend, il n’est pas si discret le hérisson dans nos jardins… Il se déplace ventre à terre, en longeant les haies il marche sur les feuilles mortes qui craquent sous ses pattes (en fait, son odorat et son ouïe sont plus développés que sa vue, il voit flou !). Il grogne, il clappe sa langue, il gratte, il souffle et s’il est inquiet, il pousse de petits cris.
Mais il attire l’attention de ses prédateurs et se met en danger : chiens, fouines, rapaces… le cherchent dans le noir. Malheureusement, ils ne sont pas les seuls dangers : pesticides et circulation routière sont fatales pour nos petits gardiens.
Un triathlète
Il est doté de nombreuses capacités ! Il grimpe, il nage, il creuse. Il parcourt en moyenne 2 kms par nuit à la recherche de son repas et de celui de ses petits (4 à 6 petits par portée, nés durant l’été).
Toutefois, malgré sa robustesse, il n’apprécie pas le froid de l’hiver. Ses piquants l’empêchent d’avoir chaud. C’est pourquoi, il se goinfre particulièrement au dbut de l’automne : il s’engraisse pour pouvoir résister à l’hiver durant lequel il hibernera.
A la ferme de la Cure
Ici, nous partageons le jardin avec un hérisson qui se balade entre notre potager et celui des voisins du dessus (Elise, François et Fabien). Pour lui faciliter ses voyages, François a eu l’idée de lui aménager un petit passage dans le mur. Et bien entendu, il est bien à l’abri des pesticides ici ! 🙂
Vous aussi vous pouvez aider le hérisson en aménageant un peu votre jardin : mise à disposition de gîtes avec des tas de bois, des planches ou cagettes, des branches, passage dans vos haies ou barrière. Pour le couvert, de simples arbustes fruitiers et un écosystème varié lui suffisent, il se débrouille très bien tout seul.
Bonne nuit petit hérisson, on se revoit au printemps !